Les
petites
fleurs au bord de la route
Cet article a
été soumis au Maire de Verlin au printemps 2010
et refusé en l'état.
Cet été, le promeneur verlinois a la surprise de
voir les bords de route pleins de couleurs, habités par une
joyeuse communauté de coquelicots, carottes sauvages,
armoises, chénopodes, nigelles et autres millepertuis. Sauf
dans les tournants évidemment, où une tonte
s'impose pour assurer la visibilité aux conducteurs de
véhicules. Mais heureusement, les tournants ne sont que des
exceptions et ces couleurs, nouvellement apparues et toujours
changeantes au fur et à mesure qu'on avance du printemps
vers l'automne, offrent un plaisir aux yeux des piétons,
mais
aussi des conducteurs (elles rompent de plus l'ennui, une des causes
majeures d'accidents de la route).
Ces petites fleurs, que les ethnobotanistes aiment appeler «
bonnes herbes » et qui nous enchantent à condition
qu'on arrête de s'acharner contre elles au nom de la
propreté, sont les signes d'un petit changement dans les
esprits. Car laisser pousser ces petites plantes sauvages montre qu'on
commence
à comprendre que les fleurs des champs et des bords de
routes attirent les insectes pollinisateurs, qui non seulement aident
les jardiniers et les maraîchers, mais aussi nourrissent les
oiseaux, qui, à leur tour, protègent la
biodiversité, élément clé
de la santé et du bien-être des humains.
Verlin n'est pas une exception puisque les communes voisines ont aussi
adopté la décision du Département
prise cette année : limiter la fauche le long des routes qui
sont de leur ressort. Le Département a aussi
incité les communes à faire de même.
C'est un pas dans le bon sens.
Beaucoup d'autres mesures allant dans le même sens pourraient
être prises à
Verlin et dans ses environs.
Par exemple la promotion d'une agriculture non polluante dans les zones
sensibles pour la protection de la ressource en eau. Ou encore
l'introduction progressive de la nourriture bio dans la cantine
scolaire à Verlin, favorisant les producteurs de
légumes, de fruits, de céréales et de
viande qui sont prêts à abandonner l'usage des
pesticides.
Voilà un bel enjeu de santé pour les futures
générations. Pourquoi attendre les incitations du
Département pour que des initiatives voient le jour ?
Suzanne Körösi,
Réalisatrice de films documentaires,
La Mardelle,
Membre du CODDEVE (Collectif pour la dépollution et la
défense de l?environnement de Verlin et de ses environs)
Samedi 13 juin 2010 :
Le CoDDEVE était au vide-grenier de Verlin. Le journal Eau
Sol Air a été lancé à cette
occasion.
La
dernière réunion
s'est tienue le samedi
22 mai 2010.
Lors de la
réunion du 13
février 2010, les actions suivantes ont
été définies :
- Faire un
état des lieux sur les pollutions
des eaux d’origine agricole et
ménagères par le biais d’une
enquête menée auprès de la mairie, des
agriculteurs et des habitants de Verlin ;
- Proposer
des solutions, des alternatives à
l’emploi des substances polluantes ; elles
s’appuieront entre autres sur des exemples
d’initiatives prises dans la région (Auxerre,
Escamps, etc.) — Un
groupe de
travail est constitué sur ce sujet.
- Dans le
domaine de l’information :
- création
d’un site internet
- informer la presse
locale sur la
création du collectif dès la mise en ligne du
site internet
- rédaction
d’un journal
d’information qui paraîtra en juin et en novembre ;
titre proposé : « Eau-Sol-Air »
- présence
d’un stand
d’information au vide-grenier de Verlin (fin juin)
- organisation
d’une réunion
publique d’information (en fin d’année) :
- visite de la station
de
phyto-épuration d’Escamp (près
d’Auxerre) annoncée dans le journal, à
prévoir pour fin juin.
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